Nom | Pays/ date de naissance | Titre de l’œuvre poétique traduite en français | Nom du traducteur/ traductrice | Année d’édition/éditeur | Situation actuelle : dans son pays |
CHIMENGUL AWUT | XINJIANG, région autonome de CHINE/1973 | La Mer Ouïghoure | Dilnur Reyhan | 2014/ publication dans la Revue Regard sur les Ouïghour-e-s no 3 | Chimengul Awut, née en 1973 à Kashghar au Xinjiang, est considérée comme l’une des étoiles montantes de la poésie moderne ouïghoure. Ses œuvres sont publiées en Chine, mais également dans tous les pays turcophones de l’Asie Centrale. En juillet 2018, elle a été arrêtée et envoyée sans procès dans un camp de rééducation pour avoir participé à la publication de Chausson d’or, un roman de l’écrivaine ouïghoure Halide Isra’il paru en 2015 et critique envers le gouvernement chinois. Chimengul Awut est l’une des représentantes du courant moderniste au Xinjiang qui prône un nouvel art poétique dégagé de l’académisme, pratique le vers libre et manie la métaphore et un lexique précieux pour créer de nouveaux rythmes et de nouvelles formes poétiques. Chimengul Awut puise une partie importante de son inspiration dans les traditions et l’histoire des Ouïghours. Nuzugum y est le symbole de la lutte à mort pour se sauver et protéger le destin de tout un peuple. |
HANADI ZARKA | SYRIE/1974 | La Vie est calme dans la vitrine | Mountajab Sakr | 2021/en projet de publication aux éditions de L’Harmattan | Hanadi Zarka, poétesse syrienne, est née à Lattaquié en 1974. Avant 2011, elle a participé à des rencontres poétiques en France, en Suisse, au Danemark et en Angleterre. Interpellée plusieurs fois par la police, elle vit toujours en Syrie et utilise des symboles pour dire, dans ses poèmes, les épreuves que subit un peuple de résistants. La plupart de ses recueils sont parus au Liban , aux éditions Al-Nahda al Arabia en particulier E’adat al-fawda ila makaniha (Remettre le chaos à sa place), qui a remporté en 2004 le Prix du poète Mohamed Al-Maghout pour les jeunes poètes. C’est elle-même qui a choisi les extraits présentés ici de ses 2 recueils : Al-hayat hadia fi al-vitrine (La vie est calme dans la vitrine) en 2016 et de Ra’ytu ghayma sahiba… same’tu mataran aswad (J’ai vu un nuage pâle… J’ai entendu une pluie noire) en 2018. |
MOHAMED TADJADIT | ALGERIE/ 1994 | Poèmes | Ghanima Ammour | 2021/ éditions KOUKOU en cours de publication en arabe algérien et en traduction française | Mohamed Tadjadit, poète kabyle algérien, est né le 9 janvier 1994 à Bab-el-Oued. En 2008, il fugue vers Oran d’où il tente vainement de passer en Europe. Renvoyé dans sa famille qui vit sous une tente après l’effondrement de sa maison, il opte pour une formation de chef cuisinier. Parallèlement, il s’exerce à la danse capoeira, à la break dance où il excelle et il obtient le premier prix de poésie de la Ville d’Alger en 2012. En 2017, il décide de partir travailler en Turquie. Mais , après une dernière tentative pour rejoindre l’Europe, il revient en Algérie en fin 2018. Quand le Hirak commence à Alger ses défilés pacifiques le 22 février 2019, Mohamed Tadjadit devient rapidement « le poète du Hirak. » D’où sa première arrestation lors d’un rassemblement pour exiger la libération des détenus d’opinion le 11 novembre 2019 et sa condamnation à 18 mois de prison ferme (la plus haute condamnation de l’époque) pour « atteinte à l’unité nationale ». Libéré sous condition le 2 janvier 2020, il est de nouveau incarcéré le 23 août 2020. Après trois grèves de la faim il est remis en liberté provisoire le 22 janvier 2021. Mais le harcèlement se poursuit à sa sortie. Une dernière arrestation arbitraire en fin de manifestation entraîne son incarcération à la prison d’El Harrach le 6 avril 2021. sous divers chefs d’accusation: constitution de groupes de malfaiteurs, proxénétisme, détournement de mineurs, consommation de drogue etc. |